• La chaleur de cet été m'est restée sur la peau,

     Où il a marqué de son sceau le soleil

    Les cheveux ont éclairci et ma peau a doré sous la lumière

    Mon corps s'est détendu, dénudé, délassé

    Je t'aurais bien aimé.

     

     


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  • Como un puma en la soledad de Quitratué
    Pour se réveiller de la léthargie ambiante, voici l'un des plus beaux poèmes d'amour que je connaisse. Il fait partie d'un recueil de 20 poèmes d'amour de Pablo Neruda. En français puis dans sa langue d'origine, l'espagnol.
    "MATIN
    "J'ai faim de tes cheveux, de ta voix, de ta bouche,
    sans manger je vais par les rues, et je me tais,
    sans le soutien du pain, et dès l'aube hors de moi
    je cherche dans le jour la bruit d'eau de tes pas.
    Je suis affamé de ton rire de cascade,
    et de tes mains couleur de grenier furieux,
    oui, j'ai faim de la pâle pierre de tes ongles,
    je veux manger ta peau comme une amande intacte,
    et le rayon détruit au feu de ta beauté,
    je veux manger le nez maître du fier visage,
    Je veux manger l'ombre fugace de tes cils,
    J'ai faim, je vais, je viens, flairant le crépuscule
    et je te cherche, et je cherche ton coeur brûlant
    comme un puma dans le désert de Quitratùe."
     
     

    Matin, Pablo Neruda


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  • Toi mon étoile, brille un peu que je te voie, guide-moi, ne me perds pas, resplendissante

    Que pas un nuage ne te voile,  Ô mon étoile

    Dès lors que la nuit se déploie

    Ta clarté tue jusqu'alors

    Eclipse le nord et les deux ourses 

    Du fond du ciel

    Pour l'heure je marche les yeux levés

    Sans vaciller tant que tu étincelles

     

     

     


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  • L'arbre est devant la fenêtre du salon. Je l'interroge chaque matin: "Quoi de neuf aujourd'hui?" La réponse vient sans tarder, donnée par des centaines de feuilles: "Tout".

    C'est la nuit que j'ai le plus envie de lui parler, quand l'éclat des lampes sur la fenêtre du salon me le rend invisible. Je sais qu'il est là, veillant dans le noir et le savoir m'apaise - comme à l'enfant perdu dans son sommeil, la voix des parents dans la chambre voisine.

    La couleur jaune monte à ses feuilles comme le rouge aux joues des timides...

     


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  • Si jamais j'ai aimé

    je le dois à la clarté des roses

    à la brûlure secrète

    A ton regard sur moi posé parmi les choses

    Aux palmes qui bercent l'enfant du désert

    A ta voix sourde et claire qui parcourt mon corps

    Et remonte lentement le cours de mes pensées

    Si jamais j'ai aimé

    Je le dois à la fraîcheur du soir, aux ombres qui m'agitent

    à sa lumière magique

    A tes doigts magnétiques

    Dont l'inflexion subite

    M'oriente et me désoriente

    M'inspire et m'exaspère. 

     

     

     

     

     

     

     


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  • Nimrod, Petit éloge de la lumière nature, Prix Apollinaire 2020

     

    Nimrod, est un poète que je ne connaissais pas, son prix m'a permis de le découvrir.

    Le titre est inspiré de Rimbaud dans Une saison en enfer et cette appartenance revendiquée dès le départ est un bon présage. Au passage, je suis toujours étonnée (au sens stupéfaite) de voir que n'importe quelle expression de Rimbaud, même hors contexte, même pas une expression, quelques mots mis côte à côte comme dans cette fois-ci "Lumière nature"

    possèdent une forte charge poétique.

    Voici un poème de Nimrod, "La lune":

    La lune sacre les songes

    Ils ont place parmi nous

    merveille que salue le ciel étoilé

    tels des enfants à qui manquerait

    le sérieux des vieillards

     

    L'éclat nocturne

    délivre l'espace

     

    J'entends l'éloge des saisons

    l'hymne des roses

     

     

     

     

     


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  • II

     

    J'ai reçu ma facture d'eau.

    Il faut que j'arrête de prendre des bains

    pour me souvenir de ma mère.

     

    Il faut que je trouve un autre moyen.


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