• La quête de vérité de Vanessa Springora contraste avec l'univers de mensonge et de manipulation dans lequel elle a passé son adolescence. Il lui a sans doute fallu un grand courage pour oser raconter sa jeunesse saccagée, elle qui a tellement peu compté pour personne, seule dans un univers d'adultes dominateurs ou au contraire ou trop faibles pour la protéger. Elle manquait tellement d'amour qu'elle a aimé son mentor et celui qui abusait d'elle.
    Admiration aussi pour cette femme québecquoise qu'elle évoque, Denise Bombardier qui, lors d'une émission d'Apostrophes qui encense Matzneff, est la seule à lui dire ses quatre vérités, à le traiter de pervers, à demander quel sera l'avenir de ces jeunes filles "flétries" (c'est le terme qu'elle emploie), et à affirmer que dans son pays, un tel comportement ne serait pas accepté; elle s'en trouvera ensuite ostracisée, mais qu'importe. C'est elle qui avait raison et le courage de le dire, à une époque où il était de bon ton de fermer les yeux sur ce genre de comportement.

    votre commentaire
  • Un petit passage du recueil Et néanmoins, en hommage à Philippe Jaccottet, vieux poète, qui vient de mourir et qui semble réinventer ici, à sa manière, le carpe diem des poètes de la Pléiade.

    "Je ne cueillerai pas les fleurs", dit l'Epouse du cantique spirituel: cela signifie qu'elle se refusera certaines joies brèves pour une autre réputée plus haute, plus durable. Ce refus n'empêche pas que les fleurs, même incueillies, ont été nommées dans le poème, qu'elles y sont limpidement présentes comme une beauté éparse au delà de laquelle on ne pourrait sûrement pas aller sans l'avoir d'abord aimée."


    votre commentaire
  •  

     


    votre commentaire
  • Toi mon étoile, brille un peu que je te voie, guide-moi, ne me perds pas, resplendissante

    Que pas un nuage ne te voile,  Ô mon étoile

    Dès lors que la nuit se déploie

    Ta clarté tue jusqu'alors

    Eclipse le nord et les deux ourses 

    Du fond du ciel

    Pour l'heure je marche les yeux levés

    Sans vaciller tant que tu étincelles

     

     

     


    votre commentaire
  • Se lit d'une traite, le souffle coupé, mais quand même très mélo. Préparez vos mouchoirs!


    votre commentaire